Réponses aux mensonges/dénigrements de Marie Chavanon

Dans sa lettre électorale de vœux, Marie Chavanon a été particulièrement injurieuse à l’égard de ses concurrents et nous sommes donc parfaitement légitimes à exercer un droit de réponse. Nous en profitons pour pointer d’autres thèmes sur lesquels elle a fait preuve à la fois de suffisance et d’insuffisance.

Avidité

Dans sa lettre elle dit clairement que ses concurrents sont des personnes avides et des politiciens, ce qui suppose qu’elle ne le serait pas. Contrairement à ses concurrents, ses revenus ont été fondés exclusivement sur ses mandats politiques depuis plus d’une vingtaine d’années.

Aujourd’hui, elle se dit en désaccord avec la politique de densification de son prédécesseur. Pour quelles raisons est-elle restée pendant 13 ans son adjointe à l’urbanisme ? En toute certitude, elle s’est maintenue pour conserver ses revenus d’adjointe au maire, vice-présidente de la CAVB, présidente de la SEMAF, quelques autres mandats rémunérés, plus le salaire d’assistante du maire de L’Haÿ-les-Roses. On peut estimer ses revenus totaux de l’ordre de 5 000/6 000 € brut par mois.

Nous n’irons pas prétendre que ces niveaux de rémunération sont indécents, mais ils étaient quand même conséquents, surtout en regard de son influence négligeable sur la vie publique locale : en effet, cela n’a nullement empêché son prédécesseur de densifier.

S’asseoir sur ses idées pour conserver de bons revenus c’est clairement une forme d’avidité. Elle peut donc sans conteste se compter parmi les « politiciens plus aptes à servir leurs intérêts qu’à être à l’écoute des Fresnois.es ».

En ce qui me concerne, mon indemnité s’élevait à 1 500 € brut par mois lors du premier mandat. Ayant affirmé mes divergences, son prédécesseur sut me dégrader et elles n’étaient plus que la moitié au mandat suivant. Quant aux autres candidats je n’ai aucune information sur leur potentielle avidité, mais cela me semble peu probable.

Métro

Le métro à Fresnes est une « idée fantaisiste » selon Marie Chavanon.    

Ce n’est pas du tout le cas, bien au contraire. L’Est parisien va bénéficier d’une prolongation de la ligne 11 de 15 km en tout, par ailleurs la ligne de metro n°4 doit arriver en 2021 à Bagneux (à4 km de Fresnes). Fresnes, l’Haÿ-les-Roses et d’autres communes plus éloignées ne pourraient obtenir une prolongation de cette ligne 4 ?

Fresnes ne s’est jamais manifesté sur le sujet : un expert des transports urbains s’est dit très étonné de ne trouver aucun dossier ou projet sur Fresnes dans sa base d’information. Ceci est d’ailleurs corroboré par la Cour des Comptes qui, dans son dernier rapport, écrit que Fresnes est handicapée en matière de transports en commun  ferrés.

Marie Chavanon ricane, mais le métro à Fresnes c’est l’intérêt des Fresnois et à plusieurs titres :

– permettre aux Fresnois de circuler plus facilement et plus rapidement pour leur travail ou leurs loisirs

– rendre Fresnes plus accessible dans ses activités économiques, sportives, culturelles, artistiques, musicales,…

– diminuer l’utilisation de la voiture et ainsi gagner en qualité de vie et baisser notre empreinte-carbone

Si nous, Fresnois(es), savons supporter la surcharge, la lenteur et l’imprévisibilité du RER B (disons plutôt que nous y sommes obligés), il est rare que des extérieurs viennent en transports en commun à Fresnes : soit ils viennent en voiture, soit ils ne viennent pas. Ne nous étonnons-nous après que notre développement soit entravé et que les embouteillages augmentent.

Marie Chavanon est peu concernée par les transports en commun, travaillant et vivant à Fresnes. Mais tout le monde n’a pas cette chance.

Qui est rétrograde ?

Nous ne nous prononcerons pas sur les projets des autres concurrents. Entre la maire sortante et nous, il est facile de voir qui est rétrograde et qui est progressiste :

– celle qui licencie de façon humiliante (un agent de la ville) ou sans réelle raison (l’équipe de la SEMAF) et, dans les deux cas, selon des procédures de « patron de choc », ou bien celui qui affirme qu’un licenciement est d’abord causé par des erreurs de management et que si séparation il doit y avoir, cela ne se peut qu’en étant certain des faits et, s’il y a bien défaut de la personne licenciée, avec un grand respect des personnes et des procédures (une seule fois dans ma vie professionnelle, j’ai dû licencier et cela s’est fait dans un grand calme, sans humiliation et avec l’accord unanime des 60 salariés de mon équipe)

– celle qui bafoue les droits de l’opposition municipale (et même de la majorité d’ailleurs), en refusant des demandes d’information évidentes ou celui qui a toujours agi dans la transparence la plus totale (sans jamais refuser une information et en produisant des écrits préalables à la discussion)

Un exemple : Marie Chavanon a fait de son combat contre la SEMAF un argument électoral visant à lui conférer une stature de madame-propre, mais personne ne sait que pratiquement toutes ses attaques sont fictives, du moins celles qui ont un impact financier notable. Quelques excès dans les questions de remboursement sont reprochés à son prédécesseur mais il apparaît que, elle aussi, a des choses à se reprocher. On comprend maintenant pourquoi elle a refusé de nous livrer les informations incontestables et pluralistes que nous demandions : pas par respect de la procédure qu’elle a intentée envers son prédécesseur mais bien par la crainte de ce que nous apprendrions. Nota : nous ne craignons absolument pas une attaque en diffamation car nous sommes maintenant sûrs de la réalité de ce que nous pressentions (cf. notamment nos interventions lors du dernier conseil municipal, qui, chose étonnante, ne sont pas reprises dans un compte rendu plus que synthétique)

– celle qui se prétend très sociale et pourtant rend payantes les études surveillées, alors que nos jeunes ont absolument besoin de calme et de temps de réflexion personnelle en fin de journée, ou celui qui veut augmenter  les mesures en faveur des jeunes et des familles 

– celle qui cultive la raideur et la docilité dans le management municipal ou celui qui veut engager un vrai management participatif qui améliore la joie au travail, réduit la pénibilité (par suppression des tâches inutiles, fatigantes physiquement et nerveusement) et augmente l’efficacité (et donc la satisfaction personnelle des acteurs)

– celle qui refuse de s’engager dans des réflexions d’avenir en privilégiant la promotion de son image personnelle par rapport aux vrais enjeux locaux, ou celui qui pense que les hommes politiques doivent se subordonner à l’intérêt commun et doivent privilégier l’écoute réelle et le travail de réflexion, par rapport aux sourires sans lendemains.

On pourrait certainement trouver encore bien d’autres exemples, mais la liste est déjà suffisante pour juger qui est rétrograde et qui est progressiste réellement (avec cette manie de présenter des régressions comme des progrès, il faut être attentif à ce que recouvre le terme de progressisme).

Nous nous situons dans le camp des vrais progressistes, puisque nous ne craignons pas de faire des propositions positives, ambitieuses et réalistes, dans l’intérêt de la Ville et de ses habitant(e)s, malgré les quolibets de certain(e)s, de moins en moins nombreux(ses), puisque plusieurs de nos concurrents reprennent nos idées.

En revanche, si jamais Marie Chavanon était élue, ce serait  « l’inaction en marche » vers un passé autoritaire, politicien et triste.

Prison

Elle indique aussi que des concurrents proposeraient la suppression de la prison. Je n’ai pas trouvé lequel.

En ce qui nous concerne, il est écrit dans notre site que le nom de Fresnes est associé à sa prison et nous envisageons de mieux communiquer « sur l’utilité des prisons et même développer des idées progressistes fortes : volet éducatif et culturel (on apprend à tout âge), volet républicain (promouvoir les valeurs), volet humain (se reconstruire), volet social (projet professionnel), pour, au final, une réinsertion réussie. »

Nous écrivons également « Nous aurons alors construit une personnalité forte et positive de notre commune, surtout si nous sommes en capacité de proposer un projet novateur pour notre centre pénitentiaire… », ce qui ne sonne nullement comme un dénigrement préparatoire à sa disparition.

Nous pensons que l’avenir de la prison de Fresnes est plutôt dans le sens d’une transformation en prison-modèle avec un nombre réduit de détenus, dans le sens des injonctions de la cour européenne de justice. Nous nous félicitons du projet de rénovation qui devrait être prochainement dévoilé, en espérant que ce sera le signe d’un vrai progrès.

Les personnels attendent avec impatience cette rénovation mais ils ne sont guère informés. Ils supposent que cela induira enfin l’encellulement individuel et des conditions dignes pour les détenus, ainsi qu’une diminution de la population carcérale. Mais ils n’en ont aucune assurance.

Que sait précisément Marie Chavanon de ce projet ? Visiblement pas grand-chose sinon elle aurait peut-être daigné les informer et nous informer.

Sur ces deux dossiers (métro et prison), Marie Chavanon apparaît indéniablement comme une politicienne plus apte à servir ses intérêts qu’à agir au service des Fresnois(es). Oui, vous l’avez remarqué, j’ai un peu changé sa formulation, car ce qui compte ce n’est pas seulement d’écouter mais d’agir !

Remarque : En trois ans nous n’avons vu que sa campagne de communication « Fresnes demain » où elle feint de découvrir ce que tout le monde savait déjà. Si jamais elle ne le savait pas, après plus de 20 ans de mandat, c’est que sa qualité d’écoute est très très faible.

Si ce projet n’a permis que de « réinventer l’eau tiède » (sur ses fameux 41 projets, 39 étaient déjà engagés), c’est parce que son vrai but n’était pas d’avancer dans notre politique locale mais seulement de promouvoir son image personnelle. Ça c’est bien de la politique politicienne du plus vieux style !!!

Permis de construire

Marie Chavanon se glorifie d’avoir bloqué des permis de construire (elle n’a pas écrit « annulé »).

Or ce blocage occasionnerait un déficit de ZAC de 11 millions sur le quartier Montjean plus une garantie d’emprunt de 2 millions sur la ZAC Charcot-Zola. Si jamais elle est ré-élue, elle nous expliquera que les finances de la Ville ne pourront pas combler un tel montant  et :

– soit elle repartira sur le projet tel qu’initialement conçu par son prédécesseur et elle (second mandat de Bridey quand elle était encore adjointe à l’urbanisme)

– soit elle fera une petite diminution cosmétique, par exemple en parlant d’immeubles à taille humaine (c’est son truc) et en en réduisant un peu la surface. Mais très légèrement car toute réduction significative de ceux-ci se traduirait par un déficit de ZAC à peu près proportionnel à la réduction du nombre de logements (environ 6 millions si on réduit de 50%).

On ne saura jamais si elle était contre et s’est maintenue par avidité (selon ses termes) ou si elle était d’accord et n’assume plus. Dans tous les cas, c’est peu valorisant.

Sur ce projet, Fresnes est obligé financièrement d’aller jusqu’au bout car on ne trouvera pas les 13 millions pour stopper ce qu’elle a engagé avec son prédécesseur, à moins de faire exploser la dette fresnoise (que personne ne voudra financer très certainement). Tout au mieux pourra-t-on faire quelques adaptations pour gommer quelques aspérités, mais en sachant que tout aura un coût élevé et que, globalement, il faudra finir le projet comme il a été conçu par son prédécesseur et elle.

Pour conclure sur ce sujet, son blocage de permis n’est qu’une manœuvre électoraliste (une de plus).

Inondations

Sur ce volet rien n’avance réellement depuis 2001 alors qu’elle était en charge de l’urbanisme de 2001 à 2014 : il est donc surprenant de lire qu’elle a fait avancer le dossier. De plus ce bassin ne ferait que 19 000 mètres-cubes alors qu’il en faudrait 50 000. Cela retardera un peu les inondations mais n’empêchera pas leur survenance lors de très gros orages.

Par ailleurs les experts (notamment le SECDEF) indiquent que la mise en séparatif des réseaux eaux pluviales et eaux usées aggravera les inondations : il ne faut surtout pas s’y engager avant qu’on ait mis en place une vraie solution (grand bassin de rétention ou autre solution durable). A-t-elle demandé de différer le projet ? Non.

Nous proposons de revoir intégralement le projet dans le sens d’une solution définitive et pérenne. Il n’est pas facile de débloquer les millions nécessaires (la preuve est que cela dure depuis 20 ans, dont les 13 ans de délégation de Marie Chavanon à l’urbanisme), alors autant que ceux qui seront engagés soient réellement efficaces : par exemple, empêcher un blocage du grand collecteur Fresnes-Choisy au niveau du MIN de Rungis, comme ce fut le cas lors de l’inondation de 2018.