Jeunesse (suite)

Nos idées en la matière ont été exprimées pendant le mandat 2001-2008 quand l’équipe municipale réfléchissait à la création du conseil des jeunes citoyens.

Voici quelques idées que nous avancions en faveur d’une politique de vraie autonomie, laquelle fut malheureusement recalée par le maire et les conseillers plus traditionalistes.

« Quand, jeunes, nous blaguions, contestions avec plus ou moins d’arguments, nous opposions sans trop de raisons,… nous n’étions pas pour autant déraisonnables et savions bien que nous « poussions le bouchon ».

Le mieux était alors de recevoir des objections fondées, plutôt que des oppositions brutales ou des félicitations incongrues.

Car nous nous méfiions tout autant de ceux qui exagéraient dans un sens que dans l’autre.

S’opposer systématiquement à toute réforme ou évolution sans même prendre la peine d’en débattre, est violent : cela ne peut donc constituer une attitude raisonnable à l’égard d’une jeunesse dynamique et ambitieuse (ce qu’on lui souhaite).

A l’inverse, s’ébahir des excès et déraisons ne peut avoir que deux types de raisons :

– notre interlocuteur ne comprend pas ou craint d’objecter 

– notre interlocuteur nous manipule ou s’en moque (cause toujours)

Rien de bien positif pour la considération qu’on peut lui porter. »

Dans notre politique jeunesse, nous escomptons bien établir un dialogue adulte-adulte, à charge pour le coach de faire les « adaptations d’impédance » pour que les messages passent malgré les diversités d’expérience.

Ces idées de confiance, autonomie, responsabilisation, recoupent assez bien l’intervention d’un jeune en fin de conseil municipal le 13 juin 2019 : « on a l’impression qu’on veut nous fatiguer avec des activités plutôt que de dialoguer réellement avec nous ».

Venant d’une période contestataire, j’aurais pensé pareil si on nous avait programmé des concerts pop-folk-rock au lieu de nous associer dans les conseils d’établissements (j’étais élu des élèves au lycée d’Antony).

Alors oui, une politique jeunesse c’est un peu des loisirs « jeunes », mais pas que ça. Sinon, c’est comme l’Antiquité avec ses « panem et circenses » (des pains et des jeux) : un moyen d’éloigner les jeunes citoyens de la décision collective.