La liberté, première valeur inscrite sur les
frontons de la République, ne reste qu’un slogan vide de sens si on omet ses
deux corollaires, la tolérance et la laïcité.
Sans vouloir être trop pessimiste, on peut
noter que les partis aussi bien de gauche que de droite évoluent vers une
vision de plus en plus communautariste et donc excluante et dissociante. Le
racisme qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, n’avait plus bonne
presse, reprend « du poil de la bête », à gauche comme à droite, sous
des formes peut-être atténuées mais réelles.
Voici d’ailleurs une autre raison de refuser
une fausse opposition droite-gauche, puisque les uns comme les autres
favorisent maintenant une certaine régression dans les domaines de la liberté
et de la fraternité. A cause de la démission de ces politiques et de leur
manque de rigueur intellectuelle, les différentes religions voient les plus
conservateurs et réactionnaires prendre le pas sur les croyants sincères, ceux
qui s’attachent avant tout aux valeurs humanistes prônées par leur Dieu.
La laïcité n’est pas un problème, mais une
solution… …sauf aux yeux des intolérants !!!
La laïcité est non seulement le fondement de la République mais également dans l’intérêt des croyants comme des non-croyants. En effet, ils peuvent ainsi s’exprimer et défendre leurs points de vue en toute liberté, sans que cela soit vu comme une menace potentielle, puisque les libertés de tous sont garanties par la laïcité.
Ainsi, c’est parce que les religions n’influent pas directement sur les institutions (elles peuvent bien entendu donner leur avis, comme tout un chacun), qu’elles gagnent en élévation de pensée et en respect de tous.
Deux cas d’application locale sur ces questions de tolérance et laïcité.
– nous avons défendu par le passé (vers 2010) l’instauration de menus sans viande dans les cantines municipales, afin d’apporter une option non seulement pour les croyants de stricte observance mais aussi pour les végétariens, sans réduire les libertés de tous les autres.
– s’agissant de l’islam, il faudra bien un jour que les pratiquants de cette religion disposent des moyens analogues aux deux autres religions présentes sur notre territoire (catholiques et évangélistes). Il y a un problème d’espace qui reste à résoudre, la question du financement étant du ressort des cultes.
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